Prise en charge des anévrismes géants : chirurgie conventionnelle versus embolisation endovasculaire - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les anévrismes géants sont définis par un diamètre>25mm, ils représentent environ 5 % de tous les anévrismes intracrâniens. C’est une pathologie grave menaçant la vie en cas de rupture et son traitement reste difficile. Entre la chirurgie conventionnelle et l’embolisation endovasculaire, sa prise en charge reste controversée. Elle constitue un challenge pour les neurochirurgiens et les neuroradiologues.
Patients et méthode |
Étude rétrospective comparative portant sur 10 patients (4 hommes et 6 femmes) traités pour anévrismes géants entre janvier 2010 et décembre 2011. Les cas ont été répartis en deux groupes selon la modalité thérapeutique utilisée (chirurgie conventionnelle, embolisation). Nous avons rapporté le mode de prise en charge, l’évolution clinique et les résultats artériographiques obtenus selon chacune des techniques thérapeutiques.
Résultats |
L’âge moyen de notre population était de 39ans. Le mode de découverte était une hémorragie méningée dans 80 % des cas et des signes compressifs dans 20 % des cas. La taille moyenne de l’anévrisme était de 28,9mm (25–40mm). La méthode neurochirurgicale (trapping sans bypass) a été indiquée chez 4 cas avec des suites opératoires simples et absence de séquelles après 16 mois de suivi. Six patients ont bénéficié d’un traitement endovasculaire (coiling). Un cas de décès a été noté suite à cette méthode et les 5 cas vivants n’ont pas présenté de séquelles. Bien que l’embolisation semble avoir moins de complications postopératoires, la chirurgie est plus performante pour assurer l’occlusion définitive de ce type d’anévrisme. Par ailleurs, l’effet de masse causé par ces lésions ne peut être levé que par la chirurgie.
Conclusion |
Le traitement endovasculaire des anévrismes géants est une technique fiable avec l’avantage de préserver l’axe porteur surtout quand il s’agit d’une localisation du siphon carotidien. Mais c’est une technique coûteuse. La chirurgie conventionnelle quoique invasive, a été indiquée chez beaucoup de patients vu son accessibilité et son moindre coût. La décision de la modalité thérapeutique dépend de la gravité de l’état clinique du patient, des constations radiologiques et de la disponibilité de chacune des deux procédures. On n’a pas constaté de différences significatives concernant le pronostic des patients traités par les deux méthodes.
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Vol 60 - N° 6
P. 325 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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